Édition du mercredi 5 juillet 2017
15% des locaux toujours privés de haut débit en 2022 ?
L’objectif initial du Plan très haut débit était de proposer à l’ensemble des Français au moins une solution de connexion très haut débit à l’échéance de 2022. En l’état actuel des investissements télécoms programmés par les opérateurs et les collectivités cet objectif a peu de chances d’être atteint selon une étude révélée hier par la Fédération des industriels des réseaux d’initiatives publiques (FIRIP).
Fondée sur des simulations, l’étude réalisée par l’Idate estime que 15% des locaux n’auront toujours pas le très haut débit (THD) en 2022, c’est-à-dire au moins 30 Mb/s, chiffre qui définit le THD au niveau de l’Union européenne. Parmi ces locaux, 5% atteindraient difficilement 8 Mb/s et 3% disposeraient de moins de 8Mb/s fixe et mobile. L’étude tient compte des investissements des opérateurs et des collectivités territoriales dans la fibre à domicile et d’une migration des antennes mobiles de la 3G à la 4G. Sur ce dernier point, les auteurs de l’étude avouent avoir opté pour une hypothèse « optimiste », les opérateurs étant tentés de prioriser leurs investissements sur les pylônes situés dans les zones les plus denses.
Face à cette fracture numérique persistante et à des populations qui n’en peuvent plus d’attendre le THD, les technologies hertziennes restent les solutions les plus rapides à déployer. La décision de l’Arcep du 22 juin dernier sur la fréquence 3,5 Ghz abonde dans ce sens. L’autorité a en effet décidé d’allouer sur cette bande de fréquence 40 Mhz aux solutions du type 4G fixe. Celles-ci, que certains opérateurs ont commencé à commercialiser, utilisent un boîtier 4G pour desservir un foyer en THD. « Un guichet sera ouvert dès la rentrée pour une allocation des fréquences au fil de l’eau. Nous sélectionnerons les projets en fonction de critères de rapidité, d’intensité des déploiements et de complémentarité avec les réseaux existants », a précisé Cécile Dubarry directrice générale de l’Arcep. Intéressantes comme solutions d’attentes, elles ont cependant pour préalable le raccordement des pylônes en fibre optique, la desserte de la commune en 4G et la vérification par une étude radio que le foyer concerné est techniquement raccordable. Les territoires les plus mal desservis en THD devraient également pouvoir compter sur les évolutions technologiques du satellite. La mise en service d’un satellite dédié à l’internet très haut débit est en effet programmée pour 2020. Ce nouvel équipement promet des offres triple play (téléphone/ internet / TV) atteignant 30 Mb/s et un forfait 100 giga de données mensuels.
Le directeur de l’Agence du numérique, Antoine Darodes a salué ces initiatives tout en rappelant que le plan THD incluait dès l’origine les technologies hertziennes dans sa stratégie. Se référant aux bugs qu’ont connus les offres satellitaires en 2015 (face au risque de saturation, Eutelsat avait cessé la commercialisation de son offre plusieurs mois sur une partie du territoire métropolitain), il a aussi invité les acteurs « ne pas survendre de fausses promesses » et à « réfléchir aux services et à l’écosystème à créer autour de ces solutions ». Antoine Darodes a également souligné qu’il revenait, in fine, aux seules collectivités territoriales de choisir les technologies qu’elles souhaitaient déployer, la vocation des technologies hertziennes étant d’assurer une transition vers des solutions plus pérennes.
Accéder au site de l’Arcep.(communiqué de presse du 22 juin)
Fondée sur des simulations, l’étude réalisée par l’Idate estime que 15% des locaux n’auront toujours pas le très haut débit (THD) en 2022, c’est-à-dire au moins 30 Mb/s, chiffre qui définit le THD au niveau de l’Union européenne. Parmi ces locaux, 5% atteindraient difficilement 8 Mb/s et 3% disposeraient de moins de 8Mb/s fixe et mobile. L’étude tient compte des investissements des opérateurs et des collectivités territoriales dans la fibre à domicile et d’une migration des antennes mobiles de la 3G à la 4G. Sur ce dernier point, les auteurs de l’étude avouent avoir opté pour une hypothèse « optimiste », les opérateurs étant tentés de prioriser leurs investissements sur les pylônes situés dans les zones les plus denses.
Face à cette fracture numérique persistante et à des populations qui n’en peuvent plus d’attendre le THD, les technologies hertziennes restent les solutions les plus rapides à déployer. La décision de l’Arcep du 22 juin dernier sur la fréquence 3,5 Ghz abonde dans ce sens. L’autorité a en effet décidé d’allouer sur cette bande de fréquence 40 Mhz aux solutions du type 4G fixe. Celles-ci, que certains opérateurs ont commencé à commercialiser, utilisent un boîtier 4G pour desservir un foyer en THD. « Un guichet sera ouvert dès la rentrée pour une allocation des fréquences au fil de l’eau. Nous sélectionnerons les projets en fonction de critères de rapidité, d’intensité des déploiements et de complémentarité avec les réseaux existants », a précisé Cécile Dubarry directrice générale de l’Arcep. Intéressantes comme solutions d’attentes, elles ont cependant pour préalable le raccordement des pylônes en fibre optique, la desserte de la commune en 4G et la vérification par une étude radio que le foyer concerné est techniquement raccordable. Les territoires les plus mal desservis en THD devraient également pouvoir compter sur les évolutions technologiques du satellite. La mise en service d’un satellite dédié à l’internet très haut débit est en effet programmée pour 2020. Ce nouvel équipement promet des offres triple play (téléphone/ internet / TV) atteignant 30 Mb/s et un forfait 100 giga de données mensuels.
Le directeur de l’Agence du numérique, Antoine Darodes a salué ces initiatives tout en rappelant que le plan THD incluait dès l’origine les technologies hertziennes dans sa stratégie. Se référant aux bugs qu’ont connus les offres satellitaires en 2015 (face au risque de saturation, Eutelsat avait cessé la commercialisation de son offre plusieurs mois sur une partie du territoire métropolitain), il a aussi invité les acteurs « ne pas survendre de fausses promesses » et à « réfléchir aux services et à l’écosystème à créer autour de ces solutions ». Antoine Darodes a également souligné qu’il revenait, in fine, aux seules collectivités territoriales de choisir les technologies qu’elles souhaitaient déployer, la vocation des technologies hertziennes étant d’assurer une transition vers des solutions plus pérennes.
O.D.
Accéder au site de l’Arcep.(communiqué de presse du 22 juin)
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